
Marineland : Manifestation du GAC
Il y a quelques jours, Jean-Michel Stasse a parcouru des centaines de kilomètres afin de rejoindre Antibes, une ville située entre Cannes et Nice. Pas question de prendre des vacances, le but du voyage est la lutte contre la captivité des animaux marins retenus prisonniers au sinistre goulag de Marineland !

Depuis 50 ans, ce parc retient en effet captifs des orques, ours polaires, dauphins…


Témoignage d'un ancien dresseur sur la maltraitance que subissent les animaux des delphinariums :
Le dimanche 16 août, la journée a commencé par une visite du parc aquatique. Le thermomètre indique plus de trente degrés. Ce qu’a vu notre président est effarant : ours polaires tentant d’échapper à la canicule, orques tournant en rond dans des bassins verdâtres, sous l’assourdissant discours pseudo-informatif craché par les hauts-parleurs.
Ces orques, à la nageoire dorsale recourbée, signe de mal-être profond en captivité, sont réduits au rôle de simple divertissement pour un public béat et non-informé, gobant les discours mensongers sur la conservation et la protection des espèces menacées. Il n’oubliera jamais les cris déchirants de détresse des orques, ainsi que l’attroupement d’une cinquantaine de pervers venus s’agglutiner en quelques secondes devant la vitre des ours, smartphone à la main, quand la maman et ses trois oursons ont quitté les coulisses pour le bassin.
Tout ce qu’on peut faire pour eux, c’est laisser notre trace, dont le message percolera peut-être dans l’esprit de l’un ou l’autre visiteur. Ou, au moins, gâchera leur photo « souvenir ».
Pendant l'après-midi, Wolf Eyes rejoint les 114 associations françaises et internationales du collectif
« GROUPE ANTI-CAPTIVITE » (GAC) présentes pour la manifestation prévue devant l’hôtel de Marineland, organisée par Corinne Bouvot (la présidente du GAC), ainsi que son mari, Eric Devillard. Sur la berme centrale, Jean-Michel est accompagné de Joël Cessio, qui lance des slogans dans son interphone.





Ceux-ci sont ensuite repris en chœur par les 250 manifestants présents dont des représentants d’associations anti-captivité polonaises, suédoises, tunisiennes, australiennes et…belges, bien sûr ! Ensemble, ils forment une haie d’honneur le long de la route, donnant sur les gradins de Marineland, où les spectateurs peuvent les entendre, ainsi que les animaux.
« Marineland, en 2020, c’est la fin! »
Des bouées en forme de cétacés garnissent les rangs, ainsi que des enfants sensibles à la cause (la relève !).



Jean-Michel débute par un hommage à Yvon Godefroid, fondateur de l'association Dauphins Libres et ami qui s’est battu jusqu’à la fin de sa vie pour la fermeture des parcs aquatiques.
En voici une partie :
"La deuxième raison de cette journée spéciale est que j'aurais dû être ici avec mon meilleur ami. Un homme qui pendant plus de 20 ans a voué sa vie à la lutte anti-captivité. En Belgique, c'est lui qui en premier a défendu cette noble cause en militant contre le delphinarium de Bruges. Même s'il n'est pas présent physiquement, je le sais dans de nombreux cœurs. Je parle d'Yvon Godefroid qui nous a quittés en février dernier. Il aurait été fier de cette manifestation et je l'imagine avec son petit sourire en coin. Repose en paix parmi les dauphins, mon ami."

Après cet émouvant discours, c’est sous la canicule, et ce pendant plus de quatre heures, que les manifestants interpellent les automobilistes et passants sur le triste sort des animaux captifs se trouvant à quelques mètres de là. Une quarantaine de motards font rugir leur engin sur le passage, en signe de soutien.
Banderoles, haut-parleurs, dauphins gonflables entassés dans une baignoire, pancartes à destination des automobilistes, drapeaux, pierres tombales pour chaque animal capturé et mort pour divertir dans ce parc de la honte, t-shirts, tous les moyens sont bons pour faire passer le message ! Les klaxons valident nos slogans. L’énergie des manifestants est incroyable, malgré les 34°C.





Et le succès fut au rendez-vous, puisque cet événement a été relayé par plusieurs médias, même jusqu’en Afrique ! Puisse ce rayonnement faire avancer la cause.
En attendant, le GAC organise chaque mois des actions devant ce parc de la honte. Les esprits s’éveillent, le public boude de plus en plus ce zoo et ses indécents spectacles. Les gradins ne sont plus aussi remplis que par le passé. Alors on croise les doigts et on continue à se battre pour les animaux.
« Marineland, en 2020, c’est la fin! »

Extraits issus de la presse :
L'organisme souhaite qu'un "avenir vers des baies de réhabilitation" soit envisagé. Cela prendrait la forme d'une remise en espace de "semi-liberté", des zones en mer closes et surveillées. En effet, pour les animaux nés en captivité, la dépendance à l'homme est trop forte pour les libérer directement, explique le GAC. Les manifestants réclament également la fin des spectacles et des inséminations artificielles.
Je ne pense pas que c'est en voyant un spectacle de dauphins et d'orques pendant 45 min que l'on peut apprendre plus sur une espèce. De nos jours on peut être suffisamment informés via Internet et la télévision, à travers des documentaires animaliers. Les enfants adorent les dinosaures et pourtant, ils n'en ont jamais vu. Corinne Bouvot, cofondatrice du GAC

Marineland 2020 comme si vous y étiez !!

