
Revendications de l’association Wolf Eyes concernant les zoos.
En 2018, la Région wallonne se dotait d'un nouveau code sur le bien-être animal reconnaissant les animaux comme des êtres sentients.
En ce qui concerne les conditions de détention des animaux sauvages en captivité, il serait temps que ce code soit mis en application !
Voici ce que nous pouvons lire sur le portail du BEA wallon concernant la détention des animaux exotiques

Lors de nos nombreuses enquêtes, nous avons prouvé à maintes reprises, via notre page ou notre site Wolf Eyes, au travers de photos et de vidéos, que ces conditions de détention ne sont pas respectées.
C'est dans ce cadre et dans un souci d'améliorer la détention des animaux de zoos que nous avons pointé plusieurs aspects constituant le minimum requis pour le bien-être animal. Chaque point de notre approche sera explicité et argumenté.
Voici nos revendications.
Constatant que :
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Les zoos sont dans l’incapacité d’assurer les besoins éthologiques et de reproduire le biotope des espèces qu’ils détiennent.
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Ces besoins sont définis par une législation obsolète. Le cas de l’ours polaire en est un exemple parmi d’autres.
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Nos enquêtes dans différents zoos de Belgique mettent en lumière des animaux sauvages, manifestant, pour la plupart, des comportements stéréotypés, des animaux blessés ou négligés. De plus, ces animaux sont parfois détenus dans des conditions d’hygiène déplorables.
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En 2018, dans son code du bien-être animal, la Région Wallonne a reconnu les animaux comme des êtres sensibles et conscients, en d’autres termes, des êtres sentients.
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Les zoos n’ont jamais enrayé le déclin des animaux sauvages in situ, que ce soit dans leurs programmes de préservation des espèces et encore moins dans ceux de leurs réintroductions.
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L’EAZA (Association Européenne des Zoos et Aquariums) est régulièrement pointée du doigt quant à ses programmes d’éradication des animaux excédentaires. Les chiffres de 2015 font mention de 4000 animaux abattus chaque année dans les zoos d’Europe. Dernièrement, cette association voulait abattre les gorilles des plaines en captivité, alors qu’en milieu naturel, leur espèce s’éteint.
En conséquence, l’association Wolf Eyes demande à la ministre du bien-être animal, Madame Tellier, ainsi qu’aux personnes ayant pouvoir de décision sur les points suivants de :
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Ne plus octroyer d’agréments pour l’ouverture de nouveaux zoos, parcs animaliers, delphinariums ou tout lieu qui s’y apparente en Région Wallonne.
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D’apporter, en urgence, les modifications nécessaires à la législation sur la détention des animaux exotiques en captivité, afin de satisfaire au mieux à leurs besoins physiologiques et éthologiques. Ce travail serait réalisé par la « commission zoos », créée, en 2018, par l’ex-ministre C. Di Antonio. Cette commission, composée en partie de vétérinaires de zoos, devra intégrer des associations de la protection animale ayant, depuis quelques années, dans leurs statuts ou dans leurs missions, la lutte anti-captivité des animaux sauvages.
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Ordonner la fermeture, dans un délai de quatre ans, des zoos comme Le Monde Sauvage d’Aywaille et la Crête des cerfs de Bouillon, qui sont récidivistes en ce qui concerne la détention d’animaux dans des enclos non conformes, (souvenons-nous de Morgi, la panthère des neiges et des trois loups arctiques) ou d’animaux régulièrement blessés ou négligés. (Par exemple les tigres Boris et Igor ainsi que d’autres animaux). La liste pourra s’étoffer au gré des enquêtes et des constatations des manquements au bien-être animal.
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Que tous les zoos rendent publics les naissances et les décès par euthanasie ou « naturels», via un listing, consultable sur le portail de la Région Wallonne. Les zoos devront s’engager à ne plus euthanasier des individus jugés excédentaires.
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Une liste d’animaux, comme par exemple les ours polaires, devra être établie, basée sur le bien fondé de leur détention, sachant qu’ils ne seront jamais réintroduits dans leur milieu naturel et qu’ils n’ont quasi aucune valeur pédagogique. Les espèces de cette liste ne pourront se reproduire et ne pourront être remplacées à l’avenir.
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Les dons faits à des ONG pourront être consultables par le public et une taxe (selon le même principe carbone du pollueur /payeur) sera perçue et reversée à des ONG œuvrant sur le terrain. Elles seront choisies selon leurs compétences dans la préservation des espèces, par une commission indépendante des zoos.
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Tout comme pour les cirques, les spectacles d’animaux exotiques seront interdits.
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Les zoos devront évoluer vers une prise en charge des espèces endémiques pour leur préservation, des animaux exotiques détenus par des particuliers ou ceux des zoos dont la fermeture sera ordonnée.
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Les nouvelles technologies telles que les hologrammes devront permettre d’éviter le recours aux êtres vivants et s’y substitueront.
